Premier prix de la Catégorie Jeunesse :
Le trésor des cinq îlots, Camille Guibert (10 ans)
Il était une fois, deux pirates qui habitaient au Mordor : un pays
constitué de cinq îlots séparés par des rivières et des montagnes.
Il y avait Arnold, maigre avec de petits pieds. Ses yeux noirs et
malicieux se cachaient sous sa mèche de cheveux. Il était discret mais très
intelligent. Jhonn lui était très grand, fort avec une jambe de bois car il
s'était fait attaqué par le crocodile Value. Jhonn avait une musculature
développée, des yeux bleus et une dent en or. Il était si stupide qu'on le
surnommait « Jhonn le terrible imbécile ».
Arnold vivait seul sur son vieux bateau avec une voile trouée et un
gouvernail usé. Le pont était sale car il était mal entretenu. Jhonn lui
possédait un bateau neuf avec des voiles blanches toujours propres qui étaient
pliées chaque soir par ses cinq matelots. Le gouvernail en fer brillait et le
parquet glissait tout juste ciré. Ce bateau lui avait été offert par sa
famille, il y tenait énormément.
Un matin après leur réveil, Arnold et Jhonn sortirent sur le pont de
leur bateau et aperçurent sur la plage des « crabes géants », une
grosse bouteille échouée. Ils amarrèrent leur bateau et se précipitèrent pour
la récupérer. Elle contenait un message qui leur était adressé ainsi que deux
cartes pliées en tout petit.
« Chers pirates de mon royaume, je vous adresse ce message car je
pars à la guerre. J'ai caché mon trésor et celui qui le trouvera grâce à cette
carte sera riche, et il deviendra aussi
le roi du Mordor. Bonne chance !! »
Les deux pirates s'emparèrent chacun de leur carte et commencèrent leur
recherche.
Jhonn partit tout de suite avec la carte sans se rendre compte qu'il en
manquait un morceau. De son côté, Arnold
pris la seconde carte et retourna dans son bateau pour mieux la lire. Il
s'installa dans la grande pièce où il passait son temps à compléter ses cartes.
Son bureau un peu mangé par les mites était recouvert d'atlas, de dictionnaires
et de gros livres sur l'océan. Il remarqua que la carte était incomplète. Il ne
repéra que quatre îlots alors que le Mordor en contenait cinq.
Tout en bas de la carte on pouvait lire : « le dernier sera
le bon ». Pour lui cela voulait donc dire que c'était sur le cinquième
îlot que se trouvait le trésor.
Jhonn s'enfonçait déjà dans la forêt en compagnie de ses cinq matelots
et affrontait la première épreuve écrite sur la carte : « le gouffre
sans fond ».
« Il va falloir le traverser » annonça Jhonn, « nous
allons faire un pont avec un tronc de palmier ». Grâce à sa force et
l'aide de ses matelots il réussit à en déterrer un et s'en servi pour passer le
gouffre.
Arnold en deuxième position pris la direction du gouffre et ne rencontra
pas de difficulté en passant sur le palmier laissé par Jhonn.
Pendant ce temps Jhonn parvenait au pied de la « montagne des
tourments » : une montagne immense surmontée par des neiges
éternelles qui parfois dégringolaient jusque dans la vallée. Il décida de la
franchir en l'escaladant.
Arnold arriva à son tour et préféra contourner la montagne. Il avait en
effet repéré sur la carte qu'elle était très élevée mais peu large. Il se
retrouva donc avant Jhonn de l'autre côté.
Devant lui apparut une rivière qu'il fallait franchir, elle menait à la
« cascade sans nom ». En un rien de temps il construisit un radeau
avec quelques branches et descendit la cascade. Lorsque Jhonn arriva, il était
très fatigué mais sans réfléchir il sauta et tomba jusqu'en bas de la cascade.
Arnold atteignait la quatrième épreuve : « les jumelles
roulées » qui formaient deux montagnes en U. Dans la vallée roulaient de
grosses pierres qui remontaient et dévalaient les deux montagnes du sommet
jusqu'en bas. Jhonn avec peine le rejoignit
et resta impressionné par ses pierres qui glissaient. Ils se
retrouvèrent donc ensemble devant ce dernier obstacle à franchir pour atteindre
le trésor caché sur la cinquième île. Arnold compris qu'il fallait pousser les
pierres unes à unes pour se frayer un chemin mais qu'il n'y parviendrait pas
seul. A la grande stupéfaction de Jhonn, il lui demanda de l'aider et Jhonn
accepta.
« Il faut que toi et tes compagnons vous poussiez les pierres quand
je vous le dirai », « Allez y c'est le moment ! »
Grâce à la force de Jhonn et la ruse d'Arnold, la technique fut la bonne
et ils réussirent à passer. Ils décidèrent donc de se partager le trésor et le
Mordor aurait deux rois.
Cette histoire vous montre que ni le plus fort, ni le plus intelligent
gagne, mais qu'ensemble on peut surmonter des épreuves bien plus
difficiles !
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