Des zébrures soleil coulent par mes persiennes
inondant ma chambre d’une clarté qui m’oblige à ouvrir un œil. Allongé à mes
côtés, Hector cligne lui aussi aveuglé
par cette avalanche de lumière. Pendant que je ronronne à sa place, il s’étire
paresseusement sur mon lit à deux places que nous occupons ensemble chaque nuit
depuis mon arrivée ici.
Ainsi informée de la belle journée à venir, je me
hâte d’ouvrir la fenêtre qui s’affole par tant de chaleur. Un paysage de conte
de fée m’éblouit d’un coup de baguette magique et me met en appétit. Les champs
de blé s’étendent à perte de vue comme les tartines de miel de mon futur petit
déjeuner. Des oliviers pistache ploient sous un ciel lavande écrasant
d’uniformité. Une joie aux allures de fête foraine et de barbe à papa m’envahit
soudain. Mon cœur bondit et rebondit sur la mélodie ininterrompue des grillons.
Je suis là comblée, presque repue par tant de beauté. J’ai juste envie de
danser, de tourner manège, de croquer une pomme d’amour et de dire merci à la
vie !
Un frôlement doux comme une caresse contre mes
jambes et un « miaou » langoureux me confient discrètement que le
plaisir est partagé et que les vacances ont commencé.
Sylvie
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