Les
mangues charnues alourdissent chaque branche. Leur peau lisse et brillante aux
reflets mordorés nous disent qu’il est temps. On peut mordre à pleine dents
cette pulpe juteuse et sucrée, si parfumée, avec cet arrière goût acidulé qui
semble appartenir à l’enfance. Gorgées d’un jus sirupeux qui rafraîchit, qui
nourrit de ses vitamines.
La
fraîcheur est d’abord sur les lèvres avant d’envahir le palais. Pur moment de
plaisir qui permet de faire abstraction du soleil de plomb qui poignarde
violemment au zénith. La mangue africaine a ce pouvoir d’adoucir la vie, de
transformer les rayons brûlants en douce caresse.
Le
seul désagrément peut venir de son gros noyau plat qui adhère un peu trop à la
chair. Alors on peut opter pour une découpe élégante, en hérisson.
La dégustation se fait plus lente pour une
saveur longue en bouche qui s’installe pour rester un moment.
Monique
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