lundi 19 janvier 2015

Dans la plume d'un autre

Inspiré d'un extrait de Du côté de chez Swann où Marcel Proust évoque ses sensations en découvrant la Petite Madeleine.


Les mangues charnues alourdissent chaque branche. Leur peau lisse et brillante aux reflets mordorés nous disent qu’il est temps. On peut mordre à pleine dents cette pulpe juteuse et sucrée, si parfumée, avec cet arrière goût acidulé qui semble appartenir à l’enfance. Gorgées d’un jus sirupeux qui rafraîchit, qui nourrit de ses vitamines.

La fraîcheur est d’abord sur les lèvres avant d’envahir le palais. Pur moment de plaisir qui permet de faire abstraction du soleil de plomb qui poignarde violemment au zénith. La mangue africaine a ce pouvoir d’adoucir la vie, de transformer les rayons brûlants en douce caresse.

Le seul désagrément peut venir de son gros noyau plat qui adhère un peu trop à la chair. Alors on peut opter pour une découpe élégante, en hérisson.
La dégustation se fait plus lente pour une saveur longue en bouche qui s’installe pour rester un moment.

Monique

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