vendredi 28 novembre 2014

Un ange tombé dans une photographie #2

Une photographie du voyage à Nantes... puis au cours du récit, surprise ! Il faut insérer la phrase suivante « Un ange tombe du ciel, il a la peau translucide, presque bleue et me contemple avec des yeux ébahis » 
Plus tard, une autre consigne vient s'ajouter : l'ange dépose quelque chose dans la main du narrateur.


Depuis  quelques années, j’habite Nantes, un quartier vivant où je me déplace à pieds. J’ai élu domicile dans une petite résidence tranquille au bout d’une rue commerçante. Le matin, à l’aube, de ma fenêtre de salon, je profite d’une vue unique et reposante qui me comble.
La ville s’éveille doucement. Les réverbères sont allumés et diffusent un halo d’or sur les pavés. Tout devient précieux et rare. Je redécouvre mon quartier désert, silencieux et mystérieux. Les magasins fermés cachent les secrets de la nuit. J’imagine pour chacun une vie parallèle.

La vitrine du confiseur chocolatier me fait saliver. Les effluves de chocolat m’enrobent d’une présence perceptible. Je me vois petite fille modèle croquant dans chaque bonbon à la manière de Sophie dans le roman de la Comtesse de Ségur.

Justement, à côté, se situe mon havre de paix, » ma jolie petite librairie dans la lumière ». Lieu de voyages, de rêves, d’émotions, d’aventures et de rencontres. L’aurore la met au premier plan de mes désirs. Je m’y projette, entrant sur la pointe des pieds, libre de toucher et feuilleter les objets de ma convoitise. Sur l’étagère des « W », je choisis « l’empire des anges » de Bernard Werber. Auteur favori, roman lu et relu, réponse à mes questions sur l’après la vie. Je l’ouvre au hasard et comme tombé du ciel, se pose devant moi un ange transparent, auréolé de bleu, me regardant d’un air ébahi. Absorbée par ma lecture, même pas étonnée, je pose le roman et me présente :

— Bonjour, je m’appelle Julie, j’habite au bout de la rue.

L’ange intimidé, bafouille :

— Moi, je loge ici mais ne sort que la nuit comme tous les personnages des livres !

Je m’apprête à partir, ne voulant pas jouer les troubles fêtes et avance pour prendre congé. A ce moment, l’ange dépose un objet froid dans ma paume.


J’ouvre les yeux et m’aperçois que je suis à ma fenêtre, perdue dans mes rêveries, ma tasse de café à la main.

Sissi

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